Les adolescents et la violence
En tant que parents, l’un de nos premiers rôles a toujours été de veiller à la sécurité et à la protection de nos enfants. C’est pourquoi il peut s’avérer très difficile de les voir cheminer seuls dans un monde de plus en plus violent.
Dans notre société, notre meilleur moyen de défense consiste à nous informer, à rester vigilants, à veiller à ce que nos enfants le soient aussi et à maintenir le dialogue à ce sujet.
Voici matière à réflexion au sujet de la violence
- Les enfants ayant une faible estime de soi courent le plus de risques d’être victimes d’intimidation. Les adolescents qui continuent à souffrir d'une faible estime de soi risquent donc davantage d'être victimes de violence.
- L’intimidation est à l’origine des divers cycles de la violence.
- L'intimidation peut se manifester par des insultes, des propos racistes ou antireligieux, des moqueries et des menaces assorties de bousculades et de bagarres.
- Les médisances et les rumeurs sont une forme de violence pouvant avoir pour résultats que la victime sera tenue à l’écart par ses camarades.
- Dans la cour d’école et le voisinage, la violence peut prendre la forme de tabassage et d’agression au couteau ou à l’arme à feu pouvant entraîner la mort.
Déceler les signes précurseurs de violence
Si l’adolescent a été victime d'intimidation dans sa jeunesse, efforcez-vous particulièrement de détecter les indices pouvant indiquer qu’il est présentement victime de violence.
- L’adolescent égare constamment des vêtements ou d’autres objets qui lui appartiennent.
- Il semble dépenser son argent de poche sans motif réaliste.
- Ses vêtements sont souvent déchirés ou malpropres sans qu'il puisse en expliquer la raison.
- Il a souvent des ecchymoses ou des égratignures inexpliquées.
- Il évite les activités scolaires et sociales.
- Ses notes baissent.
- Il se déclare de plus en plus souvent trop malade pour aller à l'école.
- Il est déprimé et pourrait sembler particulièrement anxieux ou craintif. Son estime de soi pourrait être encore plus faible.
Ce que peuvent faire les parents
- Si votre enfant est victime d'intimidation, réagissez rapidement.
- Renforcez son estime de soi et encouragez-le à avoir confiance en lui.
- À l’adolescence, continuez à louanger ses efforts et ses réussites. Rappelez-lui souvent qu’il est une personne exceptionnelle.
- Encouragez l’adolescent à marcher la tête haute et à faire preuve d’assurance.
- Maintenez le dialogue durant l’adolescence. Soulignez qu’il n’y a pas de sujet tabou.
- Si possible, faites de votre maison ou de votre cour un lieu accueillant pour l’adolescent et ses amis.
- Jouez un rôle actif et visible dans les efforts de l’école visant à combattre le racisme et la discrimination religieuse.
- Dialoguez l’adolescent. Une victime de violence hésite souvent à aborder le problème et pourrait même commencer par en nier l’existence. L’adolescent pourrait être embarrassé, avoir honte et s’imaginer avoir attiré la violence.
- Faites comprendre à l’adolescent que les agresseurs sont fautifs. Indiquez clairement que de tels comportements sont anormaux et doivent cesser.
- Si possible, encouragez l’adolescent à résoudre le problème. Cherchez des solutions avec lui et parlez des personnes que vous devrez prévenir : la direction de l’école, un enseignant, un conseiller en orientation ou le service de police.
- Conseillez à l’adolescent d’éviter une confrontation directe avec l’agresseur. Dans une situation de violence, la confrontation peut être très dangereuse.
- Si votre enfant ne veut pas ou ne peut pas résoudre le problème en s’adressant aux autorités scolaires, il faudra qu’un adulte intervienne. Vous DEVREZ communiquer avec les autorités scolaires, vous assurer que des mesures sont prises et, s’il le faut, avertir le service de police.
- Continuez de renforcer l’assurance de votre adolescent.
- Assurez-le de votre amour et de votre soutien. Indiquez que vous serez toujours là pour lui apporter toute l’aide nécessaire.
Si vous soupçonnez des manifestations de violence
La violence ne doit jamais être tolérée – qu’elle se produise dans la cour d’école, le voisinage, au travail ou à la maison. Si vous croyez que votre enfant est à l’origine de manifestations de violence ou la victime d’un acte de violence, parlez-en immédiatement avec lui et prenez les moyens de mettre fin à la violence. Assurez-vous qu’il sache que vous serez toujours là pour lui et aidez-le à renforcer sa confiance en soi. Ensemble, vous réussirez à mettre fin au cycle de violence et vous contribuerez à transformer votre enfant en jeune adulte confiant et attentionné, améliorant ainsi la société.
