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Qu’est-ce que la schizophrénie?

La schizophrénie est une maladie chronique et débilitante du système nerveux. Elle touche environ un pour cent de la population et plus de deux millions de Nord-Américains en souffrent. Elle se manifeste à un plus jeune âge chez les hommes, c’est-à-dire vers la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine, tandis que les femmes, elle apparaît généralement dans la vingtaine et au début de la trentaine.

Quels sont les symptômes de la schizophrénie?

Ils sont nombreux et varient d'une personne à l’autre. Le diagnostic et le traitement doivent donc être adaptés au cas unique de chaque personne touchée par cette maladie.

Les symptômes actifs

Aussi appelés symptômes psychotiques ou positifs, ils peuvent comprendre, entre autres :

Des idées délirantes. Les idées délirantes sont de fausses croyances entretenues avec conviction par le malade, malgré ce que croient les autres ou une preuve contraire. Ainsi, il pourra croire qu’il est espionné, torturé, suivi ou dupé. Ce sont des idées délirantes de persécution. Parfois, il croira que des gestes, des commentaires, des passages d’un livre ou des émissions de télévision qui ne le concernent pas lui sont adressés. Ce sont là des idées délirantes de référence.

Les idées délirantes peuvent être bizarres (croire qu’une force extérieure vous a retiré l’aptitude à réfléchir) ou réalistes (croire que vous êtes poursuivi par la police). Quatre-vingt-dix pour cent des schizophrènes ont des idées délirantes.

Des hallucinations. Les hallucinations peuvent toucher les cinq sens, mais elles sont le plus souvent auditives. Elles se manifestent habituellement sous forme de voix qui semblent séparées de la pensée du malade. La personne pourra entendre des voix qui répéteront ou mimeront ses pensées, discuteront ou commenteront ses actions ou lui dicteront sa conduite. Des hallucinations auditives se produisent dans environ cinquante pour cent des cas, alors que des hallucinations visuelles touchent quinze pour cent des malades.

Des troubles de la pensée. Ils se manifestent par un langage incompréhensible. Par exemple, alors que la personne fera du coq à l’âne, un nouveau « langage » pourrait être créé. La structure grammaticale de la langue s'écroule et le discours peut s’accélérer ou ralentir énormément.

Un comportement désorganisé. Ce symptôme se manifeste de différentes façons. Le schizophrène peut errer sans but, faire preuve d’une stupidité enfantine ou devenir agité d'une manière imprévisible. Il peut avoir un comportement inapproprié : porter plusieurs épaisseurs de vêtements par temps chaud, marmonner à haute voix en public, crier ou proférer des injures. Le comportement désorganisé peut entraîner des problèmes dans la vie quotidienne, au plan de l’organisation des repas et du maintien de l’hygiène personnelle.

Un comportement catatonique. Même si le comportement catatonique est très rare, une personne qui en souffre peut sembler rigide et immobile ou dans un état d'excitation extrême. Elle pourra garder une posture fixe ou bizarre pendant une longue période de temps et résister à tout mouvement ou déplacement.

Les symptômes déficitaires

Aussi appelés symptômes négatifs, ils peuvent comprendre, entre autres :

La perte de sentiments de la capacité à éprouver du plaisir. Aussi appelée anhédonie. Une personne souffrant d’anhédonie n’a souvent aucun intérêt pour les activités sociales ou de loisirs et a de la difficulté à nouer des relations intimes.

La pauvreté de la parole. Le discours est parfois très réduit, bien qu’il soit habituellement vague ou répétitif, un symptôme appelé alogie. Une personne souffrant d’alogie peut être lente à répondre ou ne pas répondre du tout.

Le manque d’expression. Des expressions faciales invariables, un contact visuel peu fréquent ou non existant, un langage corporel réduit et une diminution des mouvements spontanés signalent une indifférence affective. Les personnes qui en souffrent peuvent regarder fixement dans le vide d'un air absent et s’exprimer d’un ton uniforme et monocorde. Le manque d’expression s’applique à l'expression extérieure et non pas intérieure des émotions.

Les signes précurseurs

Habituellement, avant d’être atteinte de psychose ou de schizophrénie, une personne traverse une période durant laquelle « quelque chose ne va pas », appelée prodrome ou phase prodromique. Durant cette période, elle pourra s’éloigner de sa famille et de ses amis, connaître des changements au plan de l’appétit et du sommeil, avoir de la difficulté à se concentrer et, par conséquent, éprouver des difficultés à l'école ou au travail. Cette période peut être très dérangeante et même terrifiante pour les personnes touchées, de sorte qu’elles pourraient refuser d’en parler.

Chez le schizophrène, la phase prodromique peut durer plus d'un mois ou plusieurs années. Des recherches récentes suggèrent qu’une intervention précoce à cette phase permet d’accroître les perspectives d’un rétablissement ou d’une schizophrénie plus légère.

Les signes précurseurs comprennent, entre autres :

Séparément, ces symptômes ne sont pas des indices de schizophrénie. Mais, s'ils sont sévères, persistants ou récurrents, consultez un professionnel dès que possible.

La schizophrénie : les mythes et la réalité

Il existe un certain nombre de mythes tenaces en ce qui concerne les schizophrènes et la nature de la maladie. En les démystifiant, nous aiderons les personnes souffrant de schizophrénie à prendre dans la société la place qui leur appartient.

Le mythe

La réalité

Les gens qui souffrent de schizophrénie ont une double personnalité

Les schizophrènes ont une seule personnalité. La schizophrénie scinde la réalité et non pas la personnalité.

Les schizophrènes sont violents

Les schizophrènes ne sont pas plus violents que les autres. Cependant, ils présentent un plus grand risque d’automutilation. Leur violence est souvent dirigée contre eux-mêmes à cause de leurs craintes, de leurs pensées délirantes ou parce qu’ils décident qu’ils ne peuvent plus vivre avec leur maladie.

Les schizophrènes sont mentalement lents ou ils ont une intelligence inférieure à la moyenne

Comme c’est le cas dans la population en général, il existe des variations. Cependant, ce n'est pas une caractéristique de la maladie.

Le traitement de la schizophrénie

Un traitement médicamenteux est crucial, tout comme le sont les thérapies psychologiques et sociales. Chacun de ces traitements peut avoir un effet profondément positif sur la maladie et ses effets.

Les thérapies psychologiques et sociales peuvent prendre plusieurs formes, entre autres, les interventions familiales, la thérapie psychanalytique, le développement d'habiletés sociales, la thérapie comportementale et la thérapie cognitive et comportementale.

Si vous, un ami ou un membre de la famille éprouvez le désir de vous retirer de votre cercle social, si vous remarquez des changements au plan de l’appétit ou de vos habitudes de sommeil ou si vous trouvez difficile de vous concentrer à l'école, au travail ou dans d'autres aspects de la vie, consultez un médecin. C’est le seul moyen d’obtenir une évaluation exacte de vos symptômes, un diagnostic et un traitement.

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