Avoir une bonne conversation: parler de problèmes sérieux avec un adolescent ou un préadolescent
Nombre de parents trouvent plus difficile de parler à leurs enfants de sexualité et de drogues que de demander une augmentation de salaire à leur patron.
En raison de la couverture médiatique qui entoure ces sujets et de l’éducation sexuelle qu’ils reçoivent à l’école, vous pourriez être tentés d’éviter cette conversation dans l’espoir qu’ils en savent déjà suffisamment. Mais, contrairement à certaines conversations que vous pourriez tenter d’éviter, celles avec vos enfants ne devraient pas être retardées.
L’influence des médias
Les enfants grandissent rapidement et, en tant que parent, il n’est pas toujours évident de comprendre ce qu’ils vivent. L’internet, la télévision, la messagerie texte et les autres médias sociaux sont difficiles à surveiller. Les jeunes sont exposés à des images et à de l’information qui n’existaient pas à l’époque où leurs parents avaient leur âge. Si l’appareil médiatique peut paraître excessif, son influence quotidienne souligne l’importance de parler à votre enfant de certains problèmes.
Quand un adolescent désire se renseigner sur la sexualité, il s’adresse souvent à ses parents, aux personnes qui prennent soin de lui ou à ses amis; cependant, en réalité, très peu de jeunes obtiendront auprès de leurs parents une éducation en matière de santé associée aux activités sexuelles. Les films pour adultes étant projetés directement dans votre salle de séjour, vous devez prendre l’initiative d’aborder avec vos enfants des sujets délicats afin d’éviter que les médias deviennent leur source d’information privilégiée. Alors que les préadolescents et adolescents sont de plus en plus précoces en matière de sexualité, il devient impératif d’ouvrir les lignes de communication le plus tôt possible.
La pression des camarades et l’estime de soi
L’adolescence est souvent une période difficile et peu d’adultes souhaiteraient la revivre. Au moment où le jeune est très vulnérable, la nécessité de se fondre dans le groupe et le désir de plaire à ses amis l’obligent à faire des choix difficiles. Une bonne estime de soi et un environnement familial chaleureux fourniront à l’enfant l’assise solide qui lui permettra de repousser les influences négatives exercées par des pressions extérieures. Voici comment créer un environnement qui soutiendra votre enfant et stimulera sa confiance :
Chaque moment passé avec lui est important. Prenez le temps et l’habitude de parler avec votre jeune, que ce soit en savourant une glace ou en faisant autre chose ensemble. Lors d’un trajet en auto, baissez le volume de la musique et profitez de ces moments pour jaser.
Soulignez les aspects positifs. Faites-lui des éloges, il les mérite. Récompensez un bon comportement et cessez de lui rappeler ses erreurs. Le jeune a besoin de savoir que vous l’aimez et, même si vous n’êtes pas toujours d’accord avec lui, que vous l’appuyez. Souvent, vos bons mots aideront l’adolescent à traverser cette période difficile de sa vie et lui permettront d’établir une relation ouverte avec ses parents.
Conservez une attitude positive. Réfléchissez à votre perception du monde quand vous étiez un adolescent à la recherche de votre identité. Ne vous sentez pas visé par ses sautes d’humeur et souvenez-vous que vous n’étiez pas différent quand vous aviez son âge. Au lieu de vous embourber dans des disputes sans importance, efforcez-vous de renforcer votre attitude positive et d’avoir des attentes raisonnables.
Entamez le dialogue
Au moment où vous décidez d’aborder avec votre enfant un sujet sérieux, il n’est pas nécessaire que le cadre soit rigide et que la conversation ressemble à un cours. Chacun doit se sentir à l’aise de parler et d’échanger des idées.
Mettez vos connaissances à niveau. Avant d’entamer une conversation sérieuse avec votre adolescent, faites vos devoirs. Il ne serait pas sage d’entreprendre un dialogue que vous ne pourrez conclure en raison d’un manque d’information ou de préparation. Demandez à un professionnel de la santé ou à un conseiller au PAE de vous fournir des renseignements que vous pourrez remettre à votre enfant s’il oppose de la résistance à dialoguer avec vous. Au moins, il ne partira pas les mains vides. Et n’oubliez pas de lui mentionner que vous êtes là pour l’aider et répondre à ses questions si vous le pouvez.
Adaptez vos propos à l’âge de l’enfant. Votre approche devra convenir à l’âge de l’enfant. Soyez sensible aux problèmes qui sont pertinents maintenant. Posez-lui des questions pointues qui vous aideront à déterminer ce qu’il sait déjà et l’exactitude de ces connaissances.
Trouvez un moment pour parler. Une conversation sérieuse avec votre adolescent peut avoir lieu n’importe où. Entamez la conversation quand vous êtes seuls. Profitez des moments pendant lesquels vous lui servez de chauffeur. Tandis que vous le conduisez à sa partie de soccer, demandez-lui comment se déroule sa journée ou parlez d’un reportage que vous avez lu dans les journaux du matin.