Le deuil anticipé : composer avec un diagnostic de maladie incurable
La nouvelle d’un diagnostic de maladie incurable est toujours bouleversante et très difficile à accepter. Votre décision concernant l’utilisation du temps qu’il vous reste ou le type de soutien que vous apporterez à l’être cher dépendra à la fois de vos connaissances de l’évolution de la maladie et du soutien que pourront vous offrir les membres de la famille et vos amis.
L’évolution d’une maladie mortelle comporte cinq phases :
- La phase précédant le diagnostic d’une maladie incurable est la période juste avant le diagnostic, lorsque la personne réalise qu’elle a peut-être un sérieux problème de santé. Cette phase n’est pas momentanée : elle couvre la période où la personne passe un examen médical, y compris les nombreux tests qui s’en suivent, et se termine avec le diagnostic.
- La phase aiguë se situe au moment du diagnostic, lorsque la personne est forcée de comprendre le diagnostic et prendre une décision en ce qui concerne les soins médicaux.
- La phase chronique est cette période de temps entre le diagnostic et le résultat du traitement. Le patient tente alors de composer avec les exigences de la vie, alors qu’il doit se soumettre aux traitements médicaux et subir leurs effets indésirables. Auparavant, une personne atteinte de cancer ne vivait que quelques mois, généralement passés à l’hôpital, entre le moment du diagnostic et le décès. Maintenant, les gens peuvent vivre des années.
- La rémission : Au cours de cette phase, la personne fait face aux effets émotionnels, sociaux, physiques, religieux et financiers de sa maladie.
- La phase finale (terminale) d’une maladie incurable se produit lorsque la mort est prévisible. Il n’est plus question de guérir ou de prolonger la vie, mais d’accompagner le patient et de lui offrir du confort en soulageant sa douleur. Les croyances religieuses ou spirituelles seront souvent au centre des préoccupations du malade.
La fin de la vie
Durant la phase « chronique » ou « terminale » d’une maladie incurable, il est important d’aider la personne malade à se préparer à la mort. Un élément important de cette préparation est ce processus qui aide le mourant à conclure ce qui était encore en suspens.
Se dire adieu
L’une des meilleures façons de soulager la souffrance d’un mourant consiste à l’aider à mettre un terme à des relations importantes. En tant que membre de la famille, vous serez vraisemblablement impliqué. Laisser partir un être cher fera partie de votre propre processus de rétablissement.
L’un des moyens d’apporter une conclusion satisfaisante à une relation importante consiste à se dire « pardonne-moi », je te pardonne », « merci », « je t’aime » et « au revoir ».
Dans une relation importante, il se produit toujours des incidents qui blessent. Lorsque vous aurez dit ces mots, vous pourrez passer l’éponge et ramener la relation au moment présent. Vous serez alors prêt à partir ou laisser aller la personne que vous aimez. Vous pourrez dire au revoir sans rancune et sans culpabilité.
Même si le processus des cinq choses à dire implique d’autres membres de la famille, il a surtout pour but d’apaiser le mourant en lui permettant de passer le temps qui lui reste avec ceux qu’il aime le plus et, ainsi, de trouver la sérénité au cours des derniers jours ou semaines de sa vie.